3 questions à Laurent Lhardit, Adjoint au Maire de la Ville de Marseille en charge du dynamisme économique, de l’emploi et du tourisme durable

Pourquoi soutenez-vous EMERGING Valley depuis sa création ?

 

Marseille renouvelle son soutien à EMERGING Valley qui rassemble, à Marseille, des investisseurs et des start-ups africaines qui veulent renforcer leur déploiement à l’international et développer leur business avec notre écosystème numérique. Marseille est, depuis toujours, un hub naturel des échanges vers et avec l’Afrique. Accueillir Emerging Valley  nous permet de confirmer notre positionnement. La densité de notre écosystème technologique et numérique fait en effet de notre territoire le creuset naturel de l’essor des start-ups méditerranéennes et africaines en Europe.

En tant que partenaire institutionnel, la Ville de Marseille apporte un soutien actif au sommet EMERGING Valley. L’association du potentiel créatif du continent africain et de l’attractivité économique de notre territoire ont abouti à la constitution et à l’organisation d’une plateforme stratégique, un Hub, où se rencontrent porteurs de projets, jeunes entrepreneurs, structures d’incubation, décideurs et investisseurs. Cette nouvelle édition s’inscrit par ailleurs dans une dynamique forte de transition écologique engagée sur le territoire à travers, notamment, la mise en avant de la Grande Muraille verte, projet auquel la ville de Marseille souhaite apporter son soutien.

Cette année encore, la Ville de Marseille est le partenaire associé à la thématique des Industries Culturelles et Créatives. Quelle est la place de la culture dans le mandat de la mairie actuelle ?

Marseille est fière d’avoir été Capitale européenne de la Culture en 2013. Mais dix ans plus tard, nous souhaitons aller plus loin dans le partage, la dissémination, la démultiplication des pratiques et l’appropriation des formidables armes de libération permises par les pratiques culturelles. Marseille souhaite devenir un accélérateur de culture et de particules créatives, tout en restant fidèle à sa tradition de toujours d’ouverture aux autres, en particulier par la grande porte de la Méditerranée, ce « continent liquide », comme disait Jean Cocteau, et dont nous sommes l’une des capitales.

Tous les champs culturels sont précieux et connectés, mais le cinéma nous semble occuper une place toute particulière. De nos poches à nos téléviseurs, de nos ordinateurs aux salles de cinéma et à l’espace urbain pour des grandes projections en plein air, nous baignons dans un océan de cinéma et d’images. 

Ces images doivent faire de nous des spectateurs, des praticiens et des citoyens éclairés. Pour savoir regarder, et être touchés par la beauté, les émotions, l’esthétique et le rêve ; pour savoir créer et fabriquer, et nous réapproprier la narration de nos vies grâce à la maîtrise d’écritures de fictions, de documentaires, ou de captations de performances artistiques ; pour savoir enfin décrypter et être mieux armés contre les manipulations de tous ordres.

Quels sont les atouts de Marseille en matière culturelle pour se positionner comme hub d’exportation de productions créatives entre l’Europe et l’Afrique ?

Marseille possède des atouts indéniables dans le secteur des ICC, en particulier sur l’audiovisuel et le numérique. La Ville dispose de professionnels compétents et reconnus au niveau national et international, représentés par de nombreuses associations comme Medinsoft (innovation et numérique), Sud Anim (production dessins animés, jeux vidéos et effets spéciaux), Les Producteurs Associés. Par ailleurs, l’évolution de ses infrastructures concoure aussi au renforcement de la place de la Ville comme hub. Le pôle média, hôtel d’entreprises propriété de la Ville qui rassemble plus de 1 000 salariés sur les métiers de l’audiovisuel (siège de la série Plus Belle la Vie) et du numérique – au cœur d’un espace de 120 000 m² rassemblant la Friche de la Belle-de-Mai et le Pôle Patrimoine – va poursuivre son évolution en se modernisant et en accueillant de nouvelles entreprises et de nouveaux projets dans les arts numériques et la danse (Danse 34 Productions), la musique, la culture urbaine avec Trace TV ou les jeux vidéos et les dessins animés avec Sud Anim.

Enfin, depuis 2015, plus de 15 000 m² de tiers lieux dédiés à la création et à l’innovation ont été créés à Marseille. La crise sanitaire a accéléré cette tendance de plus de flexibilité dans les choix d’implantation et la volonté de favoriser l’échange entre professionnels et créatifs. 

Nos atouts sont réels sur le secteur des ICC, notre réussite dépendra de la qualité de notre offre qui doit être différenciante, de notre vision stratégique qui doit être inclusive, et rassembler au-delà de Marseille pour enclencher une dynamique créative et soutenir ainsi la venue de nouveaux projets et l’essor d’emplois.

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